Or la fille de Pharaon descendit au Fleuve pour s’y baigner, tandis que ses suivantes se promenaient sur la rive. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante la prendre. Elle l’ouvrit et vit : c’était un enfant qui pleurait. Touchée de compassion pour lui, elle dit : « C’est un petit Hébreu. » La sœur de l’enfant dit alors à la fille de Pharaon : « Veux-tu que j’aille te quérir, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice qui t’allaitera ce petit ? » - « Va », lui répondit la fille de Pharaon. La jeune fille s’en fut donc quérir la mère du petit. La fille de Pharaon lui dit : « Emmène ce petit et nourris-le moi. Je te donnerai moi-même ton salaire. » Alors la femme emporta le petit et l’allaita[1].
Dans ce tableau, le troisième qu’il dédie à ce thème, Poussin a choisi de représenter non pas l’instant où la fille de Pharaon aperçoit l’enfant, mais le moment où elle l’a remis à une nourrice qui est en réalité sa mère. La structure de la scène n’est donc pas tant celle d’un événement que d’une célébration, comme l’attestent l’ovale autour duquel sont groupées toutes les femmes qui entourent l’enfant Moïse, et la symétrie parfaite, mais non pas morne, des éléments minéraux, végétaux et architecturaux qui composent le paysage. Une certaine tension s'esquisse pourtant dans le ciel, présage de l'existence tumultueuse de l'enfant sauvé des eaux.
On trouvera quelques compléments ici :
http://www.nationalgallery.org.uk/paintings/nicolas-poussin-the-finding-of-moses
On trouvera quelques compléments ici :
http://www.nationalgallery.org.uk/paintings/nicolas-poussin-the-finding-of-moses
Nicolas Poussin, Moïse sauvé des eaux, 1651. Londres, National Gallery. |
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